Musique Karlheinz Stockhausen, "Tierkreis" pour
clarinette et piano, interprété par Majella Stockhausen et Suzanne Stephens
Scénographie Xavier Lauwers et Michèle Noiret
Lumières Xavier Lauwers
Costumes Azniv Afsar, Michèle Noiret
Régie son et lumières Marc Lhommel
Direction technique Christian Halkin
Photographies Sergine Laloux
Chargée de développement / Production et diffusion Sylvie
Becquet / Paris Prod
Production et diffusion Sarah De Ganck / Art Happens
Communication et presse Alexandra de Laminne
Administration et coordination Cathy Zanté
Durée 30 minutes
Production Compagnie Michèle Noiret/Tandem asbl.
Coproduction et résidence Scène nationale 61, Alençon.
Réalisée avec l’aide du Ministère de la Fédération
Wallonie-Bruxelles, Service de la Danse.
La Compagnie Michèle Noiret bénéficie du soutien régulier de
Wallonie-Bruxelles International.
Michèle Noiret est artiste associée au Théâtre National de la Communauté
française de Belgique, et membre de l’Académie
royale de Belgique.
La transcendance est ce qui déborde l'immanence de l'œuvre : lorsqu'elle consiste en plusieurs objets (« versions »), lorsqu'elle est lacunaire (« fragments »), indirecte (copies, reproductions, descriptions, adaptation) ou encore lorsqu'elle est envisagée diversement selon les lieux, les époques, les individus, les circonstances. La transcendance de l'œuvre est la dimension selon laquelle on ne lit jamais deux fois le même texte, on ne voit jamais deux fois le même tableau. Référence numérique : Pierre-Marc de BIASI, « GENETTE GÉRARD (1930- ) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 23 juin 2013. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/gerard-genette/
L’idée du Palimpseste se base sur la réflexion que la création d’une oeuvre peut s’inscrire dans la relecture d’une pièce ancienne, et s’inventer ainsi à partir d’un travail déjà accompli. Comme dans le palimpseste, on peut y entrevoir l’ancien sous le nouveau. À l’époque de sa création, en 1997, Solo Stockhausen est né de l’envie de comprendre et de découvrir les traces et l’influence qu’ont eu, sur mon écriture chorégraphique, le travail réalisé avec le compositeur Karlheinz Stockhausen, rencontré très tôt dans ma carrière, tout en lui rendant un hommage. Ce solo, je l’ai dansé une cinquantaine de fois, avant de rencontrer le cinéaste Thierry Knauff en octobre 2001 : de cette rencontre naîtront deux films, dont Solo en 2004. Le film Solo est une adaptation pour le cinéma du spectacle crée en 1997.
Aujourd’hui, je reviens au spectacle vivant, cette fois en partant du film de 2004 et en le réadaptant à la scène. Je crée ainsi une sorte de Palimpseste, dont les traces anciennes du spectacle et du film, seraient absorbées, intégrées, et réinventées dans une nouvelle version. Partir du film pour réinterroger le spectacle vivant fait partie de ma démarche artistique où les relations entre la chorégraphie et le cinéma sont sources d’inspiration constante, tant sur la forme que sur le fond, en ce qui les oppose et les rapproche. Le fait que ce solo ait été «traversé» par une adaptation cinématographique m’a incité à le réinventer sur scène. Faire résonner ensemble ces deux formes d’art me passionne, et m’encourage à ne pas figer mon rapport à la chorégraphie dans le spectacle vivant.