En vue, cette fois, d’un espace distribué, la projection y est ici traitée selon quatre plans stéréophoniques traversant frontalement la salle de l’avant à l’arrière.
Le matériau musical utilise quelques séquences (venues de la Grande Polyphonie et des Vibrations composées) et qui furent composées à l’époque (1973-74) pour mettre en valeur le tout nouvel Acousmonium du Grm, cette disposition orchestrale d’une cinquantaine de « projecteurs » et réflecteurs sonores de divers « calibres » (haut-parleurs grands/moyens/petits).
Reprenant mon idée d’alors d’enrichir l’expérience d’écoute tant par la variété des sources que par l’effet d’une interprétation vivante de la projection (en introduisant une dimension de temps réel comme valeur ajoutée à la structuration fixée), j’ai donc ici choisi d’accentuer l’organisation des figures, en distribuant la ligne stéréo d’origine sur quatre plans qui vont se soutenir ou s’échanger, s’élargir ou se resserrer, dans un jeu de répons, de surlignages, de reflets.
… Dans une envolée d’appels de cloches grésillantes et de notes répétées qui surgissent de tous côtés, l’espace d’abord envahi se calme vite. Vient un moment de tranquille promenade au jardin des volumes et des lignes : pointillés contrastés, massifs colorés, formes végétales qui se nouent et se dénouent, pour se résoudre en une multiphonie de pulsations.
François Bayle
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