Après 1950, Scelsi s’intéressa de plus en plus au caractère ascétique de l’art oriental et abandonna le conventionnel au profit d’une approche exotique, voire ésotérique. Sur le plan technique, cela devait signifier un changement décisif dans la manière dont il avait traité les motifs jusque-là et qui avait marqué ses œuvres précédentes. Ce changement culmine dans le morceau Ko-Lho pour flûte et clarinette (1966) : chaque mouvement est défini par d’infimes variations de rythme, de dynamique ou de hauteur de son, et ce d’une manière qui évoque les techniques de méditation.
Ko-Lho (1966) marque sans aucun doute un point fort dans la carrière de Scelsi. L’œuvre est une synthèse de ses démarches antérieures et de ses nouvelles orientations dans le sens de la microtonalité. Malgré un caractère fluide et imperturbable, elle relève d’une rythmique extrêmement nuancée, à laquelle Scelsi renonce peu à peu au profit de la profondeur du son, autrement dit de la microtonalié, de la formation du son en soi (crescendos, vibratos, glissandos, battements).
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