RESIDENCES :
Au CIRM : François Paris dans les studios du CIRM avec Camille Giuglaris, RIM :
du 19 au 23 mars 2018,
du 4 au 22 juin 2018,
du 3 au 19 septembre 2018
Une création de l'Arcal, cie de théâtre lyrique et musical
direction artistique Arcal - Catherine Kollen
Musique François Paris
oeuvre ayant bénéficié de l'aide à l'écriture d'oeuvres musicales originales du Ministère de la Culture
Mise en scène de Jacques Osinski
Quartetto Maurice
Vidéo et scénographie Yann Chapotel
lumières Catherine Verheyde
costumes Sylvette Dequest
collaboration musicale Rachid Safir
Ingenieur du son dispositif électronique Camille Giuglaris (CIRM)
Avec
Jean-Christophe Jacques, baryton : Jekyll / Hyde
QUARTETTO MAURICE
Georgia Prvitera, violon
Laura Bertolino, violon
Francesco Vernero, alto
Aline Privitera, violoncelle
Production Arcal, compagnie nationale de théâtre lyrique et musical
Coproduction Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Scène nationale, Théâtre 71 Scène nationale de Malakoff, CIRM Centre National de Création Musicale
Soutien Arcadi Île-de-France, Fonds de création lyrique (FCL), Département des Yvelines
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LE CAS JEKYLL en images, son et vidéos !
Monologue inspiré par la nouvelle Dr Jekyll et Mr Hyde de Robert Louis Stevenson, cette pièce de théâtre est adaptée en livret et mise en musique pour la première fois par l’Arcal, donnant à entendre comment la voix sourde de Hyde, ce « gnome hilare », finit par coloniser la voix tranchée, nette et scientifique de Jekyll.
Mais n’est-ce pas la volonté même de trancher dans l’homme ce qui est indissociable qui a engendré le « monstre »?
Magnifique terrain de jeu pour un compositeur et un metteur en scène, où les voix surgissent des profondeurs de l’être, et où on ne sait plus très bien qui parle et d’où ça parle. Issu des dernières recherches technologiques du CIRM, le traitement musical permet ainsi une résonnance à travers de nombreux corps de la voix de Hyde.
NOTE D'INTENTION de François Paris
Il est des propositions qui, dans la vie d’un compositeur, arrivent, comme par magie, au moment exact où l’envie de faire correspond au projet proposé.
Après Maria Republica (production Angers-Nantes Opéra créée le 19 avril 2016) et avant de m’atteler à une autre grande forme lyrique, j’avais décidé d’approfondir mon expérience du théâtre musical tout en travaillant sur quelque chose de très différent. Ce contraste dans l’enchainement des projets me paraissait souhaitable afin d’une part d’éviter de trop nombreuses redites rendues sûrement inévitables par la trop grande proximité de l’ouvrage précédent tout en me permettant, d’autre part, d’explorer avec gourmandise de nouveaux territoires du paysage lyrique.
Il me fallait donc m’atteler à un projet résolument différent que j’imaginais ainsi : projet court, (pas plus d’une heure) petite formation, (4 ou 5 musiciens sans chef) un chanteur (voix d’homme puisque Maria Republica comptait 6 rôles féminins contre un seul petit rôle masculin) et un dispositif technologique innovant me permettant de continuer à développer ce qui avait été réalisé pour l’opéra précédent.
Si la proposition qui m’a été faite par Catherine Kollen et l’Arcal répondait à la totalité de mes préoccupations énoncées plus haut, il restait cependant la question centrale du livret et du contexte dramaturgique à traiter. Cette question essentielle restait pourtant pour moi assez floue jusqu’à la proposition de Catherine de travailler sur Le Cas Jekyll.
Je ne connaissais pas le très beau texte de Christine Montalbetti, je dois avouer que je ne savais pas que ce texte avait été maintes fois représenté et mis en scène au théâtre par Denis Podalydès et j’ai donc lu ce texte sans aucun a priori avec pour seule et unique préoccupation : ce texte peut-il devenir un opéra ? La réponse est oui !
Il y a des immémoriaux dans le domaine de l’opéra, le thème du double en fait partie (Cosi fan tutte de Mozart pour ne citer qu’un exemple prestigieux). Il s’agira donc pour moi d’explorer cette thématique avec mes moyens musicaux. En cela je poursuivrai et approfondirai ce que j’ai déjà abordé dans ma musique instrumentale : Lecture d’une vague où la flutiste se démultiplie en cinq reflets d’elle même, Oxymore, solo pour deux percussionnistes. J’ai aussi traité de ce sujet dans mon ballet Les Arpenteurs (scène finale où une cellule se démultiplie à l’infini sur elle même) ainsi que furtivement dans Maria Republica où au tableau 7 Maria «se dédouble» grâce à la technologie.
Un quatuor à cordes est déjà a priori une formation qui porte en son sein la tentation du dédoublement. Les moyens technologiques associés à la voix de baryton et à cette formation instrumentale me paraissent constituer une palette prometteuse pour aller à la rencontre de Jekyll et donc aussi de Hyde…
François Paris
(photo © Pierre Grosbois)
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