CIRM : Centre National de Création Musicale UCA
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TRACES IX

Traces IX de Martin MATALON

Année de composition : 2014
Durée : 9.00 minutes

Formation :

Pour violoncelle et dispositf électronique

Contexte CIRM

  • Programmée dans le cadre du Festival MANCA 2014 "Futurs antérieurs", lors du Forum des Etudiants II, mercredi 26 novembre 2014 au CNRR de Nice. Par  Luca Popescu (violoncelle), Victor Huguenin (électronique).

Notice :

"Traces"

Á la manière d’un journal intime, le cycle de Traces, oeuvres pour instrument soliste et électronique, abordent les problématiques compositionnelles qui me préoccupent aux différents moments de leur écriture, sorte de fil rouge de mon activité de compositeur. Tout autant, ces journaux intimes sont la relation du voyage, au sens littéral et figuré, que permet la transformation en temps réel : voyage à l’intérieur du son, à l’intérieur de l’instrument, comparable en quelque sorte à celui que l’on fait, de manière introspective, lorsqu’on écrit un journal intime.

Ce genre est pour moi la synthèse idéale de la musique instrumentale et des possibilités multiples, et toujours extensibles, de l’électronique : d’un côté, la riche palette du soliste avec sa présence dramatique sur scène, sa virtuosité, sa  richesse sonore, son expérience, son charisme… De l’autre, toutes les extensions du son, du timbre, de l’espace et du temps ainsi que la possibilité de superposer plusieurs plans sonores, que l’électronique nous permet d’accomplir.

La dimension multiple de la musique mixte, combiné à la souplesse que permet l'écriture pour un instrument soliste, fait de ce genre une sorte de magnifique laboratoire me permettant de trouver des articulations formelles et polarités diverses.


"Traces IX"

L'idée d'apesanteur, et son contraire, la densité, sont les prémisses formelles de cette pièce. Le mouvement central articule l'idée de la densité, les mouvements qui l'encadrent, sont des interprétations de l'apesanteur.
Cette œuvre est aussi une sorte de métaphore de l'archétype d'une note de violoncelle : la section centrale : "la note" avec son spectre harmonique : c'est le noyau dur de l'œuvre, le moment où la totalité de la pièce converge et diverge…  Cet état, est construit d'une suite de lignes accidentés qui se télescopent en formant des plans sonores divers et en en augmentant d'intensité au fur et à mesure du déroulement du mouvement… Le seul moment où l'on entend les notes du violoncelle. Ce noyau central finit sur une exploration sur la fondamentale : un glissement vers les ultra graves, par le biais de la scordatura et ses traitement électroniques, qui descend jusqu'à que le son devient inaudible… Dans les sections qui encadrent ce centre, les sons bruités (partie de l'archétype de la note), sont mis en scène. L'intérêt de ces états qui encadrent le mouvement central, réside dans le traitement du timbre et de l'espace. Dans la première section, les sons bruités  forment une sorte de mobile musical. Dans la dernière section, on retrouve ce mobile du premier mouvement mais maintenant déconstruit : quatre mini sections mettent en lumière chacun des ses éléments : l'état de la fondamentale, l'état du ponticello, la section boisée du col legno et finalement la section multiple qui combine, les bruits de crin, de l'éclisse, des harmoniques, du souffle et des sons étouffés. Chacun des 6 états qui composent cette œuvre sont des miniatures de longue, moyenne et courte durée enchaînés de façon a assurer un rythme formel dynamique.
Martin Matalon


Création le 6 Février 2014. Par Alexis Descharmes Violoncelle / technique Grame
Ingénieur du son Virginie Lefevre - Salle Cortot / Paris





Extranet artiste Dernière mise à jour le 02/09/2014

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