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Actualité du Vendredi 20 Janvier 2023 à 18h30

Concert de l'ensemble INICIA! au Conservatoire de Nice

 

 

Ensemble Inicia !

Écritures Musicales d’Aujourd’hui

 

CONCERT

VENDREDI 20 JANVIER 2023 à 18h30

au Conservatoire à Rayonnement Régional de Nice

Entrée libre

 

Au programme :

 

Paul Clift, Rabotement avec citation (2014-2017)

pour trombone solo


Lanqing Ding, Les plantes près de la fenêtre (2021)

pour cor et piano


Alireza FarhangAnagrān (2014-2017) 

pour flûte, clarinette, piano, violon et violoncelle


Patrick Marcland, Théorème (2022) - Hommage à Pasolini CRÉATION

pour clarinette, trombone, piano, violon, violoncelle


Tristan Murail, Vues aériennes (1988)

pour cor, piano, violon, violoncelle

  

 

 

Un concert mêlant un projet de recherche résolument moderne, une dimension pédagogique et une création. Music for __ de John Cage (1912-1992) fait partie de ces tentatives d’oeuvres « ouvertes » conçues au XXe siècle, constituées d'événements musicaux espacés dans le temps et pouvant être joués selon plusieurs combinaisons possibles. L'instrumentation est libre, et l'oeuvre révèle l'intérêt de John Cage pour la philosophie chinoise et une conception asiatique du temps. Le compositeur australien Paul Clift s’inspire également d'une technique musicale d'origine asiatique : le chant guttural mongole/touvalais (une technique de chant permettant de faire entendre deux ou trois hauteurs simultanément), dont Rabotement avec citation représente une sorte de version instrumentale. La Chine sera ensuite plus directement mise en valeur, au travers de l’œuvre de la compositrice Lanqing Ding, laquelle puise son inspiration dans les plantes usuelles et leur caractère sensible. Il est ensuite question de lumière, dont la perception sous un angle musical par le phénomène de la distorsion est explicitement revendiquée dans la pièce de Tristan Murail. La métaphore lumineuse participe également de la force poétique d’Anagrān (« lumière infinie ») d’Alireza Farhang. Vient enfin la création de Patrick Marcland, Théorème, où il sera cette fois question de lumière cinématographique, puisque l'oeuvre s'inspire du film éponyme de Pier-Paolo Pasolini (1968). 

 

 

Sona Khochafian, violon
Pierre Strauch,
violoncelle
Sibel Pensel,
flûte
François Draux,
clarinette
Charles Reydellet,
cor
Benny Sluchin,
trombone
Stéphanos Thomopoulos,
piano
Fabrice Pierre,
direction musicale
et la participation des élèves du département piano

avec la présence de Trsitan Murail

 

 

 

 

 

 

L’Ensemble Inicia ! est un collectif de musiciens dédié à la musique de création né de la rencontre entre les compositeurs Alireza Farhang, Antonin Servière et Patrick Marcland, qui ont mobilisé leurs énergies pour réunir un groupe d’interprètes de haut niveau afin de proposer aux habitants de la région des événements où la musique contemporaine se conjugue avec les autres arts : danse, vidéo, arts plastiques... 

 

 

 

Rabotement avec citation trombone solo

 

Paul Clift est un compositeur australien. Ce petit feuilleton pour trombone seul cherche à explorer le potentiel de l’instrument par l’extension des modes de jeu et de la voix, notamment le chant guttural mongolien/touvalais (une technique de chant qui permet à faire entendre deux ou même trois hauteurs simultanément.

 

 

Les plantes près de la fenêtre

 

Langing Ding, compositrice chinoise, revendique dans son œuvre un imaginaire poétique où alternent moments de fusion acoustique – en combinant les résonances du piano et les attaques du cor, d’ambiguïté de timbre et d’espace.

 

 

Anagrān

 

Commande de l’ACIMC, avec le soutien de Ernst von Siemens Musikstiftung et la Fonda-
tion Francis et Mica Salabert
, cette œuvre est la dernière de la série Ictus Vocis dans laquelle s’établit une corrélation étroite entre le timbre des instruments, le geste des interprètes et les motifs mélodiques. Cette œuvre s’organise en plusieurs mouvements, pensés comme autant de tableaux : Sepideh (Aube), Nimtāb I (Crepuscule I), Tābān (Illumination), Bāmdād (Nuit), Pegāh (Lever de soleil), Nimtāb II (Crepuscule II). En langue persane, Anagrān signifie lumière infinie. Anagrān est dédiée à Eric Daubresse.

 

 

Théorème

 

Le titre se réfère au film de Pier Paolo Pasolini dont la structure s'articule à partir du chiffre 5. La pièce s'organise comme un pentagone régulier : 5 parties, 5 instruments, le chiffre 5 se retrouve dans tous les éléments du discours, rythmes, durées, densités mélodiques et harmoniques. Le rapport au film, qui comme le dit Pasolini lui-même, est une sorte de relevé quasi scientifique, se situe à ce niveau structurel, hors de toute tentative d'illustration. Je m'en tiens à l'essentiel du scénario : un élément exogène vient perturber l'organisation interne d'un groupe et en transformer les éléments individuels.

 

 

Vues aériennes

 

Vues aériennes de Tristan Murail tente de décrire quatre aspects d'un même objet musical, vu sous des angles différents et sous des lumières différentes. L'art contemporain nous a habitués à ces sortes de mises en perspective, dont Monet fut le précurseur avec ses séries des Cathédrales de Rouen et des Meules de foin. L'"objet" de départ se trouve en fait au coeur de la troisième partie de la pièce : il y est révélé, de front, sous une lumière franche. C'est le seul moment où l'on entend le cor dans toute sa plénitude. Avant, et après, on percevra des distorsions de cet objet. C'est en fait le jeu des lumières et des ombres, celui des angles de vue révélant des réalités différentes, formant le véritable sujet de la partition, de même que le sujet de Monet est la lumière plus que la cathédrale qui sert de révélateur à cette lumière. Musicalement, cette idée se traduit par le procédé de la distorsion, qui s'applique à tous les aspects de la musique: forme globale, microstructures, spectres harmoniques, durées. Comme dans un jeu d'anamorphoses, l'angle de vue change sans cesse, produisant des couleurs variables mais cohérentes par leur source commune.

La pièce se divise donc en quatre "aspects", ou quatre moments, qui pourraient se décrire comme
- lumière du matin (lumière claire, angles très obtus, distorsion maximale), - lumière de la pluie (effets de flou, angles plus fermés, distorsion plus légère),

- lumière de midi (lumière brillante, point de vue frontal, pas de distorsion), - lumière du soir (lumière chaude, ombres longues, distorsion forte). 

 

 

 

CIRM, Centre National de Création Musicale
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04 93 88 74 68 - Fax 04 93 16 07 66
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