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Actualité du Vendredi 11 Novembre 2005 à 20h30

CONCERT MANCA 2005 - Ensemble Icarus ‘‘Concert créations‘‘

Vendredi 11 novembre 2005
20h30
Théâtre Francis Gag

"Concert-Créations"
Ensemble Icarus

Giorgio Bernasconi, direction

Giovanni Mareggini, flûte - Mirco Ghirardini, clarinette - Paolo Ghidoni, violon - Luciano Cavalli, alto - Giorgio Casati, violoncelle - Kumi Uchimoto, piano - Simone Beneventi, percussion.

Martino Traversa            "Rimane, l’eco"                         10’
Pour flûte, clarinette, violon, alto violoncelle, piano et percussion.
Création Française

Alain Fourchotte            "Anklang" (2004)                     12’30
    Pour flûte, clarinette si b, violon, violoncelle, piano, percussion et électronique.
Sacha Vanony, assistant musical
Création mondiale – Production CIRM

Berislav Sipus                "Dick Tracy and the Mistery of Pretty Piet"                    
Pour clarinette basse, tam-tam et chôches tubulaires.
Ratko Vojtek, clarinette basse
Création française
                                                                                                          Entracte
Emanuele Casale           "9"                              10’
Pour flûte, clarinette, violon, violoncelle, percussion et électronique.
Création française – Commande de CIRM

José Manuel López López        " sieste et autres plaisirs poétiques de l’été" (2005)                 15’
Pour accordéon solo, flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano, percussion et électronique.
Robin Meier, assistant musical
Esteban Algora
, accordéoniste
Création mondiale – Production CIRM

Technique CIRM, ingénieur du son : Nicolas Déflache

Concert enregistré par France Musique
                                                                                                      Fin du spectacle : 22h


Tout au long de l’année, le CIRM réalise un certain nombre de concerts en association avec l’ensemble « Icarus ». Ainsi, cette année, nous sommes allés ensemble à Parme, à Reggio-Emilia, à Milan, à Zagreb… Complice du CIRM, cet ensemble est donc particulièrement rompu à la diffusion du catalogue de ses productions. Ce programme permettra d’ajouter à ce catalogue trois œuvres nouvelles : « Anklang » du compositeur niçois Alain Fourchotte, une création française du compositeur sicilien Emanuele Casale ainsi qu’une création mondiale du compositeur espagnol José Manuel López López. Ce ne sont pas moins de trois commandes-productions du CIRM qui seront créées (ou données pour la deuxième fois) lors de ce concert. Ce concert aura été préalablement donné à Parme en septembre avec un programme légèrement différent dans le cadre de la politique de diffusion internationale du CIRM.

Ensemble Icarus
L'ensemble ICARUS naît à Reggio Emilia en 1994 grâce à des jeunes déjà très engagés que ce soit dans une activité internationale ou dans le domaine de l'enseignement. L'Ensemble s'est exécuté lors d'importants festivals, prestations étrangères (Festival Cervantino 1996 et 2003), Festival Donatoni (1995/1996), Forum Manuel Enriquez (2002) à Mexico, Teatro Colon de Buenos Aires (1998) en Argentine, Gaudeamus Week (1998) à Amsterdam, Huddersfiel Contemporary Music Festival (2002), Festival Musica 2000 (Cardiff) en Angleterre, Art Festival of the New Generation (ensemble en résidence) à Tokyo (2000), Biennale de Zagreb (2001/2003), UK for NY à New York (2001), Festival Manca à Nice (2000), Musikhochschule et Gasteig à Munchen e Theaterhaus Pragsattel de Stuttgart en Allemagne, SonorFestival à Baku en Azerbaijan (2003), Roumanie, Moldavie, Maltafest… et italiennes (Teatro alla Scala, Milano Musica, Nuove Sicronie, Scuola Civica, Societa' Cantelli à Milan, Spaziomusica à Cagliari, Spazionovecento à Cremona, Teatro Regio e Camerata Musicale Casella à Torino, Cantiere Internazionale dell'Arte à Montepulciano, Musica su piu' dimensioni à Palermo, Interensemble à Padoue, Di Nuovo Musica à Reggio Emilia, RomaEuropa Festival, Nuova Consonanza, Musica Verticale à Rome, Traiettorie Sonore à Como, Sonopolis/Teatro La Fenice à Venice, Societa' Barattelli à L'Aquila, Teatro Storchi à Modena... ).
D'autre part, il a procédé a des enregistrements chez Ricordi, Ariston, Sincronie, Spaziomusica, La Bottega Discantica, Stradivarius ainsi que pour la Rai, la NHK (japonaise), les radiotélévisions hollandaises, roumaines, argentines et mexicaines. D'importants compositeurs, chefs d’orchestre (Giorgio Bernasconi, Renato Rivolta, Juan Trigos, Pierre André Valade, Jonathan Webb parmi les autres) et metteurs en scène (Daniele Abbado, Lorenzo Mijares et Yoshi Oida) ont écrit et collaboré avec l'Ensemble. Depuis le 2003 Icarus est en résidence près du Teatri di Reggio Emilia.

Giorgio Bernasconi, direction (Lugano)

Giorgio Bernasconi obtient son diplôme au Conservatoire de Milan. Il poursuit ensuite son éducation musicale à la Hoschscule de Fribourg où il réussit son diplôme en 1976 après avoir étudié la composition avec Klaus Huber et la direction d’orchestre avec Francis Travis. À Crémone, il anime et dirige l’activité artistique intense du “Gruppo Musica Insieme” pendant de nombreuses années. Il collabore avec Cathy Berberian et se produit avec elle en concerts dans toute l’Europe.
De nombreux ensembles nationaux et internationaux l’invitent comme chef d’orchestre, il est invité à diriger régulièrement l’Ensemble Contrechamps à Genève (dès 1982) et l’Académie Instrumentale Italienne depuis sa création. Avec l’Ensemble Contrechamps, il est parti en tournée dans les lieux les plus prestigieux d’Europe et du monde, en Amérique du Sud, en Inde, au Japon, en Russie. Il a aussi dirigé les créations mondiales d’oeuvres de nombreux compositeurs contemporains comme Castiglioni, Berio, Donatoni, Clementi, Ferneyhough, Huber.

Esteban Algora, accordéoniste (Madrid, 1971)
Esteban Algora étudie l’accordéon au Conservatoire Royal Supérieur de Musique de Madrid avec le professeur Tito Marcos.
Il fait un travail considérable dans la diffusion du répertoire contemporain et dans la promotion de la création d’une nouvelle littérature pour accordéon. Il réalise les créations mondiales d’une trentaine de pièces écrites par les compositeurs : José Maria Sanchez Verdu, Alberto Posadas,Carlos Bermejo, Mario Marcelo Mary, Jan Truhlar, Eduardo Polonio, Andrés Lewin-Richter.
Il s’est notamment produit : au Musée National d’Espagne, au Centre d’Arts Reine Sofia (Madrid), au Théâtre Forum Kreuzberg (Berlin), au Centre Andalou d’Art Contemporain (Séville), à l’Université de Hong Kong, à l’Institut Cervantès (Londres), au Théâtre Amadéo Roldàn (La Havane), au Festival du Printemps de Prague, au XVIème Festival International de Musique Contemporaine (Alicante), au XVIIème Festival International de Danse de La Havane,  au XIIème Congrès mondial de Saxophones (Montréal), au Cycle de Musique par Ordinateur (Paris), à Campanas e Sonus VII en Cerdagne, au Théâtre Gérard Philippe (Paris), etc…
Il enregistre pour la Radio Nationale Espagnole (Radio Classique), R.T.H.K. (Radio 4 de Hong Kong), les Films Urbana, Canal Satellite ECO-TELEVISA (Méjico), TVE (La 2), Canal Satellite Digital (Canal Estilo), la nouvelle télévision sarde. Several Records a édité son CD Confluencias (Pièces pour accordéon de compositeur espagnol).

Martino Traversa (Italie, 1960)

Après avoir étudié le piano, la composition, la musique électronique et la technologie de l’information, Martino Traversa est diplômé de l’Accademia di Alto Perfezionamento de Pescara en techniques de l’improvisation. Il assiste trois ans de suite aux cours d’été de Sienne et étudie au Salzburg’s Mozarteum. Il obtient un master au CCRMA ( Centre de Recherche Informatique en Musique et Acoustique) de l’Université de Stanford.
Il travaille la composition auprès de Luigi Nono de 1987 à 1989. Ce dernier le soutient quand en 1990, il crée et dirige l’Ensemble Edgar Varèse. En 1999, il crée un laboratoire d’activités culturelles (sciences physiques, arts et philosophie). Il est actuellement compositeur et fait des recherches sur l’électronique appliquée à l’acoustique musicale.

Rimane, l’eco
Pour flûte, clarinette, violon, alto, violoncelle, percussion et piano.
Création française.

Alain Fourchotte (France, 1943)

À Nice, menant de front des études de  littérature et de musique avec René Callonoco et Mario Vittoria au CNR, il obtient le Grand Prix de Composition de la Ville de Nice. Il suit les cours de Giörgy Ligeti, Mauricio Kagel et Cristòbal Halffter à Darmstadt en 1976. Boursier du Ministère de la Culture, il devient l’élève de Franco Donatoni à Sienne en 1980. De 1978 à 1983, il collabore au CIRM et au Festival MANCA. avec Jean-Étienne Marie. Titulaire d’un Doctorat d’État en Musicologie (1991), il est actuellement Maître de Conférences en Musique à l’Université de Nice-Sophia-Antipolis.
Quelques œuvres :
- Médée, (opéra de chambre, livret de Colette Bottin : MANCA 84, Festivals de Romans, Montpellier, Avignon)
- Quietum pour six instruments créée à New York en mars 1992.
- Sillages, Concerto pour piano et orchestre, commande d’état en 1995 créée par Denis Weber et Philippe Bender
- Tropes pour clarinette et trio à cordes, créée à New York en mars 1996.
- Symphonie n°2, (1999-2002)
- Fünfteilig pour clarinette et 13 instruments, créée pour l’émission de France Musique “Alla breve” en 2003
- Double trio commmandé par Radio France.

Anklang (2004)
Pour flûte, clarinette si b, violon, violoncelle, piano, percussion et électronique.
Assistant musical : Sacha Vanony
Création mondiale - Production CIRM
Anklang signifie « écho ». Depuis la série des pièces « Échos », la propagation et le retour du son dans l’espace me préoccupent - de même que le voyage du son, lié ou non au déplacement des instruments dans l’espace (cf. Itinera : 1977 et plus récemment : Résonances pour 3 clarinettes et réverbération naturelle ou électronique : 2001). Anklang utilise la possibilité que donne l’ordinateur d’assigner en temps réel un « delay » à la réverbération et de fixer la vitesse de rotation du son.
La pièce comprend 7 séquences enchaînées. Les séquences A-B-C-E-F combinent le jeu des instruments et leur écho tournant en temps réel. Les séquences D-E-F font alterner des mixages pré-enregistrés (le plus souvent d’origine instrumentale) avec le jeu en direct des exécutants.
Il s’agit de tenter de créer, grâce à ces auras et ces retours du son, un nouveau jeu contrapuntique dans l’espace acoustique.

Berislav Sipus, compositeur et chef d’orchestre (Zagreb, 1958)
Berislav Sipus fait ses études à la ‘’Pavao Markovac School of Music’’ et à la ‘’Braca Ribar Secondary School”. En même temps, il étudie l’Histoire de l’Art à la faculté de Philosophie de Zagreb et la composition à l’Académie de Musique de Zagreb dans la classe du Professeur Stanko Horvat. Il poursuit l’étude de la composition à Udine avec Gilbert Bosco et à Paris avec François-Bernard Mâche et Iannis Xénakis. Il apprend la direction d’orchestre à Zagreb avec Vladimir Kranjcevic, Zeljko Brkanovic et Kresimir Sipu et à Graz, avec Milan Horvat à la ‘’Hocshule für Music und Darstellende Kunst’’.
À Zagreb, il commence à enseigner à la “School of Functional Music Education”, puis à l’Académie de Musique où il était déjà conférencier. Il est producteur du Vatroslav Lisinski Concert Hall puis de la Music Biennale de Zagreb en 1987 avant d’en devenir le directeur de la programmation en 1997.
En 1979, il est pianiste-accompagnateur du Croatian National Theatre Ballet de Zagreb, puis du Bermuda Civic Ballet aux îles Bermudes et enfin de la Scala  de Milan.
Il rentre comme répétiteur à la Scala de Milan en 1989 et en 1997, il débute la direction d’orchestre dans les ballets. Il dirige d’abord “Le lac des cygnes” de P. I. Tchaïkovsky donné dans une chorégraphie de Rudolf Nurejev. Il a été le chef-assistant de Riccardo Muti, Vladimir Fedosseyev, Paul Conelly, etc. Il a également travaillé avec de nombreux chanteurs comme Placindo Domingo, Barbara Frittolli, Chiara Taiji, Leo Nucci, Ramòn Vargas, Andrea Rost et beaucoup d’autres artistes célèbres.
Depuis 1993, c’est le chef invité de l’orchestre de l’Opéra du Théâtre National Croate et des orchestres Giuseppe Verdi, Guido Cantelli, Pommeriggi musicali, Nuova Cameristica italiana, Solisti della Scala, Deutsche Kammerorkester, l’orchestre de chambre croate, l’orchestre symphonique de la radio-télévision croate, Osijek Opera Theatre et Neue Philharmonie Westfallen. Il est également le directeur artistique de la Music Biennale Zagreb et du Cantus Ensemble (un ensemble de musique de chambre pour les  musiques nouvelles). Depuis 2001, il dirige l’orchestre philharmonique de Zagreb.
Ses compositions sont jouées en Europe et dans le monde entier.
Le quotidien croate Vjesnik  lui a décerné la récompense  Josip Stolcer Slavenski  de  la meilleure composition créée en 1995 pour la pièce pour piano et orchestre Rahbodea (1995)

Ratko Vojtek, clarinettiste (Bjelovar – Croatie, 1956)
Ratko Vojtek, “multi-instrumentiste”, est diplômé en clarinette de l’Académie de musique de Zagreb (classe de Josip Toneti) et clarinette basse du conservatoire (classe de Harry Sparnaay). Il débute à 18 ans avec l’orchestre philharmonique de Zagreb en jouant Carl Maria Von Weber en tant que seconde clarinette dans le concerto en mi-majeur. Les moments forts de sa prolifique carrière incluent un recital au très renommé “Musiekcentrum de Ijsbreker “ (Amsterdam, Pays-bas) ainsi qu’une quarantaine de recitals en Espagne avec le pianiste Ljubomir Gaparovi et un enregistrement du “snake charmer” de Sran Dediae (gagnant du Rostrum international des compositeurs, Paris 1988). De nombreux compositeurs croates et internationaux ont dédié leurs oeuvres à ce musicien de grand talent. Il fait de nombreux enregistrements et se produit dans de nombreux festivals croates et internationaux. Il joue avec l’ensemble Acezantez. Il est le clarinettiste basse permanent de l’orchestre philharmonique de Zagreb. Il prépare actuellement deux disques compacts : des concertos pour orgue - Ratko Vojtek joue de l’orgue avec Varadin Chamber Orchestra (Bach, Haendel, Haydn, Mozart, Kapec) et Mozart Portable.
Discographie : Through Millenium of Croatian Music (Orfej HRT, 1997), Elephant business (BestMusic, 1999), Etnophonia (Croatia Records, 1999), World Music Piano (Rocco&partneri, 2004) ; Iz salona Oi- Kuni koncerti 1995-1996 (Croatia Records, 1996), Kurenti (MBZ-HDS-HRT, 1998),  ACEZANTEZ (Ars Croatica-HDS, 1997), Four Seasons (Cantus, 2004).

Dick Tracy and the Mistery of Pretty Piet
Pour clarinette basse, tam-tam et clôche tubulaire.
Création française


Emanuele Casale (Italie, 1974)
Emmanuel Casale compose dès l’âge de treize ans. Il apprend la contrebasse avec Sébastiano Nicotra, la composition avec Eliodoro Sollima, la musique électronique avec Alessandro Cipriani puis termine ses études à l’Institut Musical Vincenzo Bellini de Catane. Il suit des cours de perfectionnement avec Aldo Clémenti, Salvatore Sciarrino (composition), Giorgio Nottoli et Barry Buax (musique électronique).
Il reçoit les premiers prix des concours internationaux Irino Prize de Tokyo, Reading Panel de Paris (IRCAM-Ensemble Intercontemporain), Musique Electroacoustique de Bourges, GRAME du Centre National de Création Musicale de Lyon, IREM de l’International Music Council-UNESCO (Copenhague-Paris), CEMAT de Rome et du concours de composition de Frankfurt Opera Haus.
En 2003, il compose une œuvre pour grand orchetre pour inaugurer la réouverture du Théâtre de la Fenice à Venise.
Il a été résident et a reçu des commandes du Frankfurt Opera House, de l’Ensemble Intercontemporain, de l’Institut International de Musique Electroacoustique de Bourges, de l’Académie der Künste de Berlin.
Des interprètes et des ensembles prestigieux jouent ses compositions dans le monde entier. BMG Ricordi et Nuova Stradivarius en sont les éditeurs.

9
Pour flûte, clarinette, violon, violoncelle, percussion et électronique.
Création Française – Commande du CIRM

José Manuel López López (Espagne, 1956)
Né en 1956, José Manuel López López a, depuis 1985, enraciné son œuvre dans des fondements théoriques affinés par les développements de la technique.
Les règles créées de fait par le compositeur pour telle ou telle pièce synthétisent des lois "externes" et éternelles mais aussi des lois propres à sa sensibilité, à sa culture (des lois "internes").
L'ensemble de ces lois accommode nos modes de perception du phénomène sonore, de l'instabilité du flux musical, et actualise notre perception du temps.
Son matériau musical se déploie au travers des notions particulières de poids perceptif des partiels, de rapports d'harmonicité ou d'inharmonicité, de densité des événements, d'homogénéité et de cohérence d'une cellule, d'une structure ou d'une forme. Toutes ces notions obéissent, comme notre perception, à des lois d'évolution.
Elles se fondent donc directement sur l'organisation du temps.
À la frontière entre fusion et ségrégation, entre la dimension du rythme et la dimension mélodique ou entre la dimension du timbre et la dimension harmonique, José Manuel López López bâtit certaines mixités de perception où la couleur musicale s'enrichit de nouveaux attributs. Dans cette œuvre, les lois internes et les lois externes font naître une conscience musicale par des superpositions de modes de gestion du temps : chaque masse sonore possède sa couleur propre.
José Manuel López López utilise donc surtout l'apport de la technologie pour fonder l'intuition par une approche quasi génétique du cœur de la matière sonore. Il utilise en général des timbres riches, par exemple des sons cuivrés (Lituus, 1991) ou la voix (Sottovoce, 1995), qui lui permettent de réexposer dans la conception harmonique de l'œuvre les rapports découverts entre les partiels. La construction de ces fonctions perceptives établit certaines correspondances entre le synchronique et le diachronique, entre la microforme et la macroforme.
L'esprit des œuvres de José Manuel López López révèle ainsi la construction dans le temps d'un processus d'écoute.
Un flux de séquences très brèves construit, par accumulation ou par décomposition, un ensemble de structures qui occupent, entre timbre et harmonie, des fonctions très différentes suivant leurs places dans le registre vertical.
Ce geste musical amplifie les données immédiates et oriente la musique vers l'instabilité des émotions, vers une appréciation intuitive de l'équilibre et de l'harmonie du tout.

L’art de la sieste et autres plaisirs poétiques de l’été (2005)

Pour accordéon solo, flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano, percussion et électronique.
 Création Française – Production CIRM.
" L’art de la sieste et autres plaisirs poétiques de l’été " pour accordéon soliste, ensemble instrumental et électronique, est une œuvre à travers laquelle j’ai essayé une fois de plus, de lier des domaines diverses, trouver des situations musicales nouvelles grâce à la fusion entre poésie et musique, grâce à la fusion entre technique instrumentale et informatique musicale. Dans la quête de cette fusion dont la source d’inspirations est le recueil de poèmes intitulé " l’art de la sieste ", j’ai eu la chance de découvrir et de m’inspirer de grands poètes chinois des diverses dynasties : Tang (618-907), Song (960-1278), Yuan (1234-1368), Ming (1368-1644) ; j’ai eu la chance  de côtoyer des collèges sensibles à mes idées, notamment l’équipe du CIRM commanditaire de l’œuvre, Esteban Algora  accordéoniste soliste dédicataire de l’œuvre, Robin Meier assistant musical, Icarus ensemble chargé de la création. Nous tous nous sommes intégrés de manière  naturelle à une polyphonie de caractère non seulement musical, mais surtout  d’énergies positives dont j’espère le résultat musical sera imprégné.
La quête principale  musicalement parlant, mise à part la déjà  nommée relation  poésie – musique, tourne autour de la cohabitation polyphonique  de temps divers, la cohabitations de textures constituées de milliers de particules par seconde avec des textures moins denses, et encore moins denses afin de créer des sensations de profondeur et de volume : des sculptures sonores bougeant dans l’espace. Peut-être l’un des aspects les plus intéressants concernant la fusion, est le rôle de l’accordéon soliste, instrument hybride qui permet de passer d’un univers  instrumental  à un univers électronique  sans à peine  se rendre compte, grâce à la souplesse de cet instrument extraordinaire , pour moi l’un de plus proche de l’idée du timbre  en abstrait. J’ai essayé de représenter la chaleur accablante de  la saison estivale, les  oiseaux gazouillant dans le soleil couchant, la brise légère, le vent chaud, le feuillage  luxuriant des arbres, la pluie vaporeuse, la pluie battante, et plein d’autres sensations pour recréer grâce à la technique et aux artifices de l’art et de l’écriture instrumentale des sensations intemporelles qui nous sont proches.

José Manuel López Lopez
Septembre 2005





Programme imprimé en octobre 2005

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